Sylvain Émard Danse – Chorégraphe

Sylvain Émard par Cindy Boyce

Artiste prolifique de notoriété internationale, Sylvain Émard crée sa compagnie, Sylvain Émard Danse, en 1990. D'une théâtralité marquée à ses débuts, son travail s’oriente rapidement vers une danse plus formelle. Depuis Ozone, Ozone (1987), son premier solo, jusqu’à son plus récent Le chant des sirènes (2017), en passant par Rhapsodie et Les Préludes (2020), Sylvain Émard explore le territoire de la nature humaine à travers la puissance du corps. Aujourd'hui, son répertoire compte une trentaine de pièces originales dont la résonance s'étend bien au-delà du Québec.

Reconnu pour le raffinement et la précision de sa gestuelle, Sylvain Émard en surprend plus d’un en créant Le Grand ContinentalMD au Festival TransAmériques, en 2009. Depuis, cette danse en ligne contemporaine a fait bouger près de 3000 danseurs amateurs locaux à travers le Canada, les États-Unis, le Mexique, la Corée du Sud, la Nouvelle-Zélande, le Chili et l’Allemagne, attirant plus de 120 000 spectateurs. En septembre 2017, Le Super Méga Continental réunit 375 montréalais sur la place des Festivals pour souligner le 375e anniversaire de la métropole.

Créateur rigoureux et inventif, Sylvain Émard navigue dans différentes sphères artistiques. C’est ainsi que Robert Lepage l’invite à mettre en mouvement l’opéra 1984 de Lorin Maazel, présentée notamment au Covent Garden à Londres et à La Scala de Milan. 

Récipiendaire de plusieurs récompenses dont le prestigieux prix Jean A. Chalmers en 1996 pour l’ensemble de son œuvre, il est également cofondateur de Circuit-Est centre chorégraphique.

Qu'est-ce qui t'a
motivé à participer
à cette médiation ?

" Le travail que fait Espace Transition auprès des jeunes est formidable. Cette idée d’utiliser l’art pour améliorer leur bien-être me rejoint et je crois que la danse peut être réellement bénéfique à cet égard. De plus, l'engagement de l’équipe d’Espace Transition et l'attention qu’elle porte à chaque étape du processus démontrent une volonté de faire profiter au maximum les bienfaits que cet atelier peut apporter."

Quel serait ton message
pour les jeunes danseurs
et danseuses ?

 
" À travers l’apprentissage des différentes sections chorégraphiques, il est très important pour nos jeunes danseurs et danseuses d'entretenir le plaisir de danser. Ne pas s’en faire si on a un peu de difficulté et profiter au maximum de la joie que peut nous procurer la danse. Partager ce plaisir en groupe, c’est encore mieux!"

As-tu une anecdote croustillante à
nous partager sur
Le Grand Continental
?

 

" Un des beaux souvenirs que j’ai des différentes éditions du Grand Continental est, lors la première représentation à Boston. Ce soir-là, il pleuvait à torrents et les 125 danseurs et danseuses attendaient que les précipitations cessent avant de commencer le spectacle. Le public demeurait sous la pluie malgré tout. Puis, sans attendre qu’elle s’arrête complètement, les interprètes se sont élancé·es dans l’espace de danse qui était couverte de marres d’eau. Chacun de leurs pas provoquait des giclées d’eau. Ils et elles étaient trempé·es de la tête aux pieds. Imaginez la séquence où ils·elles étaient tous et toutes au sol! Les spectateurs et spectatrices n'en croyaient pas leurs yeux. Après la représentation, je m’attendais à les entendre se plaindre de la situation. Mais au contraire, les interprètes se sont alors approché·es de moi pour me dire qu’ils avaient tellement aimé l’expérience qu’ils espéraient qu’il pleuve encore autant pour la deuxième représentation. La preuve que la danse peut nous faire vivre toute sorte d’émotions inattendues."

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